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Vous avez complété des études en nutrition à l’étranger et souhaitez exercer au Québec? Cet article vous guidera sur comment devenir diététiste-nutritionniste au Québec, en abordant le rôle de la profession, le salaire diététiste-nutritionniste, le parcours de formation pour les diplômés internationaux, ainsi que les perspectives d’emploi dans le marché québécois.
2025-11-20
Au Québec, le métier de diététiste-nutritionniste est une profession de la santé réglementée. Le titre de « diététiste-nutritionniste » est réservé exclusivement aux membres de l’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec (ODNQ). Cela signifie que pour porter ce titre et exercer légalement, il faut détenir un permis de l’ODNQ et être inscrit au tableau de l’Ordre.
Les diététistes-nutritionnistes au Québec sont les spécialistes de l’alimentation et de la nutrition humaine. Ils évaluent les besoins nutritionnels des individus ou des groupes et élaborent des plans d’intervention pour maintenir ou améliorer la santé. Concrètement, ils peuvent par exemple concevoir et mettre en œuvre des plans de soins nutritionnels afin de prévenir ou traiter diverses maladies liées à l’alimentation. Ils gèrent également des services d’alimentation (planification de menus, hygiène alimentaire) et participent à des programmes de promotion de la santé publique en nutrition. Leur expertise s’appuie sur des connaissances scientifiques qu’ils appliquent pour conseiller le public sur quoi manger et comment adapter l’alimentation selon les besoins de chacun.
Les diététistes-nutritionnistes au Québec exercent dans un éventail de milieux très diversifiés. On les retrouve majoritairement dans le réseau de la santé, notamment dans les hôpitaux, les cliniques, les centres de soins de longue durée (CHSLD) et les centres de santé communautaire. Ils travaillent aussi en santé publique (ex. centres de santé publique et organismes communautaires), dans l’enseignement et la recherche universitaire, en gestion de services d’alimentation (établissements scolaires, entreprises de restauration), dans l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique, au sein d’organismes gouvernementaux ou sportifs, ou encore comme consultants en pratique privée.
Le salaire moyen des diététistes-nutritionnistes au Québec est compétitif et reflète l’expertise requise par cette profession. D’après le Guichet-Emplois du Canada, le salaire médian pour un(e) diététiste-nutritionniste au Québec est d’environ 40 $ de l’heure. Ce taux horaire médian correspond à un salaire annuel d’environ 80 000 $ pour un poste à temps plein. Les salaires varient généralement entre environ 26,75 $ de l’heure en début de carrière et jusqu’à 50 $ de l’heure pour les plus expérimentés. En outre, selon 24 heures, les diététistes-nutritionnistes qui travaillent en pratique privée peuvent facturer des honoraires par consultation, qui peuvent osciller autour de 125 $ à 160 $ par consultation pour des services spécialisés. Globalement, la profession offre une rémunération stable avec de bonnes perspectives d’augmentation avec l’expérience.
Le parcours pour devenir diététiste-nutritionniste au Québec en étant formé à l’étranger comporte plusieurs étapes essentielles. Il s’agit principalement de faire reconnaître vos études et formation en nutrition, de combler au besoin les écarts de formation avec un programme d’appoint, puis d’obtenir votre permis d’exercice auprès de l’ODNQ. Voici les grandes étapes à suivre pour une personne diplômée hors du Canada :
Faites d’abord évaluer vos diplômes obtenus à l’étranger. Si vous avez étudié hors Canada, hors États-Unis, Royaume-Uni ou Australie, une Évaluation comparative des études doit être obtenue auprès du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Ce rapport d’équivalence académique permettra à l’ODNQ de situer votre formation par rapport au système québécois. Il vous faudra fournir une copie certifiée conforme de cette évaluation, ainsi que les copies certifiées de vos diplômes universitaires en nutrition et relevés de notes. L’ODNQ exige également des descriptions officielles des cours suivis et des stages réalisés durant vos études, afin d’évaluer en détail vos compétences.
Une fois vos documents prêts, vous devez déposer une demande d’équivalence de diplôme ou de formation auprès de l’ODNQ. Cette démarche formelle vise à faire reconnaître que votre formation universitaire en nutrition est équivalente au baccalauréat en nutrition exigé au Québec. Rappelons qu’au Québec, la formation de base requise est un baccalauréat en nutrition (premier cycle universitaire) d’une durée d’environ 3 à 4 ans. Le comité des équivalences de l’Ordre étudiera votre dossier complet et rendra une décision officielle par écrit.
Si l’ODNQ juge que votre formation n’est pas entièrement équivalente, ne vous découragez pas. L’Ordre peut reconnaître une équivalence partielle et vous indiquer les cours universitaires supplémentaires ou stages pratiques à effectuer pour atteindre le niveau requis. Dans ce cas, vous devrez suivre une formation d’appoint (aussi appelée programme de qualification) au sein de l’une des universités québécoises accréditées en nutrition, afin de combler les lacunes identifiées.
Après l’étape de l’évaluation (et la formation d’appoint si nécessaire), l’ODNQ pourra reconnaître l’équivalence complète de votre diplôme et de votre formation. Vous devrez alors régler les frais de permis et de cotisation annuelle, et fournir la preuve de connaissance du français, pour obtenir votre permis d’exercice. En effet, comme pour toute profession au Québec, vous devez démontrer une connaissance fonctionnelle du français (par exemple, en réussissant l’examen de l’Office québécois de la langue française) avant d’obtenir un permis permanent. Si vous n’avez pas encore réussi le test de français au moment de la délivrance du permis, l’ODNQ peut vous octroyer un permis temporaire valable un an, renouvelable jusqu’à trois fois, le temps de satisfaire à cette exigence linguistique. Une fois le permis régulier obtenu, vous serez officiellement inscrit(e) au tableau de l’Ordre et pourrez exercer comme diététiste-nutritionniste au Québec.
Les perspectives d’emploi pour les diététistes-nutritionnistes au Québec sont très prometteuses. En effet, le gouvernement du Québec qualifie les perspectives d’embauche de la profession d’excellentes pour les années à venir. Concrètement, cela signifie qu’il y aura une forte demande de diététistes-nutritionnistes sur le marché du travail québécois, en raison notamment de la sensibilisation accrue aux enjeux de santé liés à la nutrition, du vieillissement de la population (qui augmente les besoins en nutrition clinique et en prévention), et d’un plus grand intérêt du public pour une alimentation saine. Selon les données du Ministère du Travail, cette profession figure parmi celles qui risquent de connaître une pénurie de main-d’œuvre dans la prochaine décennie au niveau national. Pour les professionnels formés à l’étranger, ces perspectives favorables sont une excellente nouvelle, car elles signifient que vos compétences en nutrition seront recherchées une fois vos équivalences obtenues.
Cependant, les démarches d'accréditation, les programmes de formation et les examens requis peuvent représenter un investissement financier important. Pour soutenir les professionnels formés à l'étranger, Le Moulin Microcrédits offre des prêts à faible taux d'intérêt pouvant atteindre 15 000 $. Ces prêts couvrent les dépenses liées à l'éducation, à l'accréditation et à la formation pratique, facilitant ainsi votre intégration dans le milieu juridique canadien.
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