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Vous êtes formé·e à l’étranger et vous rêvez de travailler comme infirmier·ère psychiatrique au Québec? Cet article vous explique les étapes pour y parvenir, le salaire moyen et les perspectives d’emploi.
2025-12-18
Un·e infirmier·ère psychiatrique exerce des soins infirmiers spécialisés en santé mentale. Il ou elle accompagne des personnes aux prises avec des troubles psychiques (dépression, anxiété, schizophrénie, trouble bipolaire, dépendances, etc.), évalue leur état de santé mentale, administre des traitements, participe à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un plan de soins, et apporte un soutien psychosocial. L’infirmier·ère psychiatrique agit souvent en collaboration avec des médecins, psychologues et intervenants sociaux dans des hôpitaux, des cliniques de santé mentale ou des centres communautaires.
Selon Guichet Emplois, les personnes travaillant comme infirmier·ère en psychiatrie au Québec gagnent généralement entre 27,00 $/heure et 50,00 $/heure.
Cela signifie qu’un salaire médian tourne autour de 40,00 $/heure, ce qui, en travaillant à temps plein, représente un revenu annuel appréciable — variant selon l’expérience, la spécialisation, le quart de travail, les primes, et la région.
Si vous avez fait vos études à l’étranger, le processus pour exercer au Québec est un peu différent. Voici les grandes étapes :
Vous devez faire évaluer vos études effectuées hors du Québec par le biais du processus d’équivalence. Cela implique d’envoyer vos diplômes, relevés de notes et autres documents demandés.
Pour pouvoir exercer légalement, il faut être membre en règle de l’OIIQ. L’OIIQ évalue alors votre dossier et vous informe des mesures à prendre.
Beaucoup d’immigrants formés à l’étranger suivent un programme d’intégration provinciale. Par exemple, le programme « Professional Integration into Nursing in Quebec for Internationally Educated Nurses » offert par certains cégeps tels que John Abbott College, permet de combler l’écart entre la formation reçue à l’étranger et les exigences québécoises. Ce programme inclut souvent des cours de français (si nécessaire), des révisions en biologie ou soins infirmiers, et parfois un stage clinique.
Une fois le programme de transition complété et vos compétences évaluées, vous devez réussir l’examen de l’OIIQ pour obtenir le permis d’exercer.
Pour obtenir un permis régulier, l’OIIQ exige que les infirmières et infirmiers aient une connaissance du français jugée suffisante selon les critères de Office québécois de la langue française (OQLF).
Si vous n’avez pas étudié en français pendant au moins trois ans à temps plein, ou si vos diplômes ne satisfont pas les critères, vous devez passer un examen de français de l’OQLF.
Tant que vous n’avez pas réussi cet examen, l’OIIQ peut vous délivrer un permis temporaire (valide un an, renouvelable jusqu’à trois fois), ce qui vous permet de travailler pendant que vous améliorez votre français.
Après réussite de l’examen du français, l’OIIQ délivre le permis régulier.
Une fois admis·e, vous êtes officiellement infirmier·ère autorisé(e) au Québec. Vous pourrez alors pratiquer, y compris en santé mentale — et aspirer à une spécialisation ou carrière comme infirmier·ère psychiatrique.
Ce parcours — de l’évaluation initiale à l’obtention du permis — est conçu pour garantir que toutes les infirmières et infirmiers, même formés à l’étranger, maîtrisent les standards de soins requis au Québec.
La demande pour les infirmiers et infirmières en santé mentale/psychiatrie reste bonne à modérée au Québec pour les prochaines années. Les besoins sont stimulés par le vieillissement de la population, l’accroissement des besoins en services de santé mentale, ainsi que par des politiques gouvernementales visant à renforcer l’offre de soins.
Les milieux de travail sont variés : hôpitaux, centres de santé mentale, services communautaires, soins à domicile, long-séjour, etc. Pour un immigrant qualifié, cela représente une bonne opportunité d’emploi stable, souvent à temps plein, avec la possibilité d’évoluer vers des rôles spécialisés ou de coordination grâce à l’expérience.
Devenir infirmier·ère psychiatrique au Québec est un objectif tout à fait accessible, même si vous avez étudié à l’étranger. Le processus d’équivalence, le programme d’intégration et l’examen de l’OIIQ sont les étapes clés. Avec un salaire médian autour de 40 $/heure, des perspectives d’emploi solides et une demande croissante en santé mentale, c’est une voie de carrière intéressante pour un immigrant formé à l’étranger. Si vous êtes motivé(e), prêt(e) à apprendre (notamment le français, si nécessaire) et engagé(e) pour la santé des autres, ce métier peut vous offrir un avenir stable et gratifiant.
Cependant, les démarches d’accréditation, les programmes de formation et les examens requis pour exercer comme infirmier·ère psychiatrique peuvent représenter un investissement financier important. Pour soutenir les professionnel·le·s formé·e·s à l’étranger, Le Moulin Microcrédits offre des prêts à faible taux d’intérêt pouvant atteindre 15 000 $. Ces prêts peuvent couvrir les frais liés à la formation collégiale, à la reconnaissance des diplômes, aux examens d’autorisation, aux cotisations professionnelles, aux cours de français ou d’anglais si nécessaire, ainsi qu’aux coûts de subsistance pendant la formation ou les stages pratiques — facilitant ainsi votre intégration dans le milieu de la santé au Québec.
Nous offrons également du coaching de carrière, des outils de planification financière et du mentorat pour vous aider à réussir votre parcours vers l’obtention de votre permis d’exercice.
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