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Vous êtes formé à l’étranger et souhaitez pratiquer la médecine au Québec ? Ce guide vous explique clairement les démarches, les obstacles, la formation et les perspectives professionnelles pour les médecins diplômés hors Canada.
2025-10-09
Un médecin est un professionnel de la santé autorisé à poser des diagnostics, prescrire des traitements, effectuer des interventions médicales et orienter les patients vers d’autres spécialistes. Au Québec, il existe deux grandes catégories : les médecins de famille (omnipraticiens) et les médecins spécialistes. Pour exercer légalement, tout médecin doit être inscrit au Collège des médecins du Québec (CMQ), ordre professionnel responsable de la délivrance des permis d’exercice.
Le médecin contribue non seulement à la guérison des maladies, mais aussi à la prévention, aux soins continus, à l’éducation des patients et parfois à la recherche médicale.
Le salaire d’un médecin au Québec est très variable selon la spécialité, l’expérience, le mode de pratique (établissement public vs cabinet privé) et la région géographique.
Selon les données de Job Bank Canada, la fourchette salariale brute pour les médecins Canadiens est estimée entre 85 583 $ et 439 534 $ par année.
Des rapports provinciaux montrent que les médecins de famille à temps plein au Québec peuvent obtenir des revenus bruts de l’ordre de 384 305 $ selon certaines situations, tandis que des praticiens dans d'autres contextes rapportent environ 225 000 $ en pratique régulière.
Cependant, il ne faut pas oublier que le revenu net du médecin est plus faible — il faut déduire les frais de cabinet (loyer, personnel, matériel, assurance) et les impôts. Le modèle de rémunération principal au Québec est la facturation à l’acte (via la RAMQ) ou des formules mixtes (forfaits, paiement à l’acte, etc.).
Donc, en pratique, un médecin généraliste bien installé peut dégager un revenu net significatif, surtout s’il a une patientèle nombreuse ou s’il exerce des actes spécialisés.
Pour les candidats formés à l’étranger, le chemin pour devenir médecin au Québec est plus complexe car il faut faire reconnaître le diplôme et satisfaire des exigences d’équivalence. Voici les grandes étapes :
Tout médecin diplômé hors du Canada ou des États-Unis doit s’inscrire auprès de RSQ, un service du Ministère de la Santé, comme point de départ pour les démarches de permis restrictif.
Le médecin devra réussir certains examens imposés par le CMQ, et effectuer un minimum de 12 mois de stages chez un programme de formation postdoctorale au Québec ou dans un milieu approuvé.
Dans la voie du permis restrictif, il faut aussi passer par un stage d’évaluation clinique de 3 mois dans un établissement désigné, ce qui permettra d’évaluer les compétences pratiques.
Après validation du dossier et des stages, le CMQ accorde un permis d’exercice (restrictif ou régulier selon le cas). Pour les médecins en formation, ils reçoivent une “carte de stages” du CMQ pour les années de résidence.
Si vous souhaitez devenir spécialiste, il faut compléter la résidence correspondante, ce qui ajoute de 2 à 6 années (ou plus selon la discipline) après le diplôme médical.
Au total, le parcours complet peut s’étendre sur plusieurs années : entre 3 et 10 années supplémentaires selon les lacunes à combler, la spécialité choisie, et les places en résidence disponibles.
Forte demande / pénurie de médecins
Le Québec fait face à un besoin réel de médecins, notamment en régions éloignées ou dans les zones sous-desservies. Le gouvernement québécois a même annoncé des mesures pour faciliter l’intégration des médecins étrangers, dont des places réservées en résidence et des stages d’adaptation.
Un médecin peut exercer dans plusieurs milieux :
Sécurité de l’emploi et longévité professionnelle
La médecine est une profession stable, même en période de crise sanitaire. Les médecins peuvent évoluer vers des rôles de chef de département, de direction de cliniques ou s’impliquer dans la gouvernance de la santé.
Défis spécifiques pour les médecins formés à l’étranger
Le principal obstacle est l’accès aux résidences dans un contexte de compétition élevée. Le nombre de demandes d’équivalence par le CMQ est limité (environ 187 demandes acceptées par an pour les diplômés internationaux).
Il faut aussi s’armer de patience, être prêt à faire des stages d’adaptation, et démontrer d’excellentes compétences cliniques et linguistiques (français). Mais pour ceux qui réussissent, les débouchés sont réels et gratifiants.
Devenir médecin au Québec quand on est formé à l’étranger est un défi exigeant mais accessible avec de la planification et de la persévérance. Le processus d’équivalence, les examens, les stages et l’accès à la résidence sont les grandes étapes à franchir. Le Québec, en raison de ses besoins en santé, offre des opportunités intéressantes pour les médecins internationaux, surtout dans les régions moins dotées.
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